Historique

Ce court historique de l’A.I.A.C. a été préparé par Desmond Nicholson et Peter Harris.

L’A.I.A.C. a tenu son premier congrès en juillet 1961 à la Martinique. Cette rencontre a été organisée par le père Robert Pinchon qui avait, tout au long des quinze années précédentes, effectué des fouilles sur plusieurs sites amérindiens en Martinique. Il avait souhaité comparer ses trouvailles à celles d’autres pays de la Caraïbe, afin de progresser dans la connaissance de son histoire.

La rassemblement eut lieu au Fort St. Louis à Fort-de-France. Le père Pinchon, et le Président de la Société d’Histoire Jacques Petitjean Roget, exposèrent leurs collections dans le Fort. D’autres archéologues d’outre mer en firent de même. Parmi eux se trouvaient Edgard Clerc de la Guadeloupe, le père Jesse de Sainte Lucie, Neville Connell de la Barbade et Tom Cambridge de Tobago, alor que D.C. Geijskes qui apportait du matériel en provenance de Surinam. Les autres participants à ce congrès étaient le Professeur Irvin Rouse, Dr. William Haag, J.A. Bullbrook, Jean Delumeau, Drs. Ripley et Adelaide Bullen, Léonard Devaux, Ronald Taylor, R.P. Barbotin, Dr. Ricardo Alegría, Dr. Fred Olsen et Charles Hoffman.

Un résumé de ce premier congrès peut être trouvé dans « Nieuwe West Indische Gids » (le nouveau guide indien del’ouest), 41st Volume, no. 3, écrit par D. Geijskes. Celui ci comprend l’amusant passage suivant (traduit de l’allemand), « tout ce travail a eu des résultats concluants et ne peut être effacé par tout le champagne bu à la fin de con congrès! » Les actes de ce congrès ont été publiés en deux volumes, en 1963 et 1964.

Le second congrès a éte organisé par Rip et Adelaide Bullen à la Barbade en 1967. Ils se sont également assurés que les actes du congrès seraient effectivement publiés. L’enthousiasme des Bullens contribua au succès de ce congrès. Des autorités officielles firent invités à cette seconde rencontre. Le principe d’un congrès bisannuel trilingue fut adopté, respectant la volonté de rotation exprimée par les Sociétés d’histoire et les gouvernements des différent pays de la Caraïbe. Les langues officielles sont l’anglais, l’espagnol et le français.

Les fondateurs de l’Association auxquels une reconnaissance spéciale peut être accordée sont:

  • Ben Rouse de l’université de Yale, qui a établi une chronologie préliminaire concernant les Amérindiens des Caraïbes dans les années 1930; beaucoup de chercheurs caribéens poursuivent et approfondissent ce premier travail.
  • Le réverend père Pinchon de la Martinique qui, dans les années 1950, insista sur le lien essentiel entre l’ethnographie amazonienne et l’archéologie caribéenne.
  • Jacques Petitjean Roget le la Martinique, qui élève l’ethnohistoire et l’archéologie de la Caraïbe au niveau international dans les années 1960.
  • Ripley et Adelaide Bullen de l’université de Floride, Gainesville, qui publia des données d’un certains nombre d’îles dans les années 1960, et entreprit personnellement la publication des premiers actes de congrès.
  • Ricardo Alegría de Puerto Rico et son centre d’études avancées qui a permis a tous les caribéens d’être fiers de leur héritage culturel Amérindien.

A l’origine l’Association était connue sous le nom de Congrès International pour l’étude des Cultures précolombiennes des Petites Antilles. Un changement de nom prit effet suite à une décision de la réunion du dixième congrès à la Martinique en 1983. Les raisons du changement étaient la longueur du nom, qui ne comprenait pas le continent Sud Américain et n’incluait pas l’archéologie historique.

L’Association est maintenant connue sous le nom d’Association International d’Archéologie de la Caraïbe. Elle fut incorporée en 1990 en tant qu’institution associative caribéenne avec un siège social en Martinique. Depuis 1961 tous les archéologues, professionels ou non, amateurs ou étudiants, caribéens ou internationaux, ont appartenu ou appartiennent encore à l’Association.