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Transcription et traduction de chansons par Melody’s Echo Chamber

Bonjour à tous!

Pour le blog cette semaine, je voulais faire une autre transcription et traduction. J’ai décidé de traduire deux chansons cette fois parce qu’elles sont du même artiste! Toute la musique de Melody’s Echo Chamber n’est pas en français, mais mes chansons préférées le sont. Ces deux chansons sont faciles à comprendre pour quelqu’un qui ne parle pas très bien le français, à part quelques mots ici et là.

Si vous voulez écouter pendant que vous lisez, il y a des liens sur les chansons!

 

Quand Vas Tu Rentrer?

(When Will You Return?)

Cliquez ici pour le lien!

Et ce que je vois

(And what I see)

De ma chambre

(From my room)

Me lasse

(Weary me)

Si tu t’endors

(If you fall asleep)

Fais vriller

(Twist)

Briser

(To break)

T’effaces

(Erase you)

Quand vas-tu rentrer?

(When will you return?)

J’ai froid

(I am cold)

Et ce que j’entends

(And what I hear)

De ma chambre

(From my room)

Me glace

(Ice me)

Les phares de la rue

(The headlights of the street)

Ton ivresse

(Your drunkenness)

Passe

(Past)

Quand vas-tu rentrer?

(When will you return?)

Quand vas-tu rentrer?

(When will you return?)

Est-ce que tu le vois?

(Do you see it?)

Notre amour

(Our love)

Qui passe

(Which passes)

Il te dit qu’il ne

(It tells you that it does not)

Te lira

(Read you)

Jamais

(Never)

De traces

(Traces)

Quand vas-tu changer?

(When will you change?)

Quand vas-tu rentrer?

(When will you return?)

Bisou Magique

(Magic Kiss)

Cliquez ici pour le lien!

Vite

(Quick)

Fais-moi un bisou magique

(Give me a magic kiss)

Je meurs ici et ça pique

(I am dying here and it stings)

Vite

(Quick)

Fais-moi un bisou magique

(Give me a magic kiss)

J’ai un peu mal et ça pique

(It hurts a little and it stings)

Suis-moi dans

(Follow me in)

La lumière du soir

(The evening light)

Prends-moi sous

(Take me under)

Ton bras sans savoir

(Your arms without knowing)

Demain

(Tomorrow)

Quand tu dors j’ai perdu la suite

(When you sleep I lost the rest)

Je crois que je suis maudite

(I think that I am cursed)

Vite

(Quick)

Écris-moi les mots qui m’aiment

(Write me the words that love me)

J’ai perdu mon doigt qui saigne

(I lost my finger that bleeds)

Suis-moi dans

(Follow me in)

La lumière du soir

(The evening light)

Prends-moi sous

(Take me under)

Ton bras sans savoir

(Your arms without knowing)

Vocabulaire:

 

lasse – weary

vriller – to twist

briser – to break

phares – headlights

ivresse – drunkenness

bisou – kiss

maudite – cursed

saigner – to bleed

Be Here, Bí Thiar – English/Irish/French translation!

Pour mon blog final, je vous présente une double traduction ! Voici un poème original que j’ai écrit après l’annulation de mon voyage en Irlande l’été dernier. C’est ma première essai d’écrire un poème en utilisant quelques mots irlandais, ce que j’espère faire de plus en plus à l’avenir lorsque je pourrai apprendre plus d’irlandais.

D’abord, je vais vous donner la version originale du poème, qui est principalement en anglais avec quelques mots irlandais.
Ensuite, je vais vous donner la traduction française du poème.
Enfin, je vais vous donner la traduction irlandaise. Je ne parle pas couramment l’irlandais, donc je ne peux pas promettre l’exactitude de cette traduction, mais j’ai fait de mon mieux !

Vous remarquerez que chaque version du poème est bilingue, certains mots restant en anglais ou en irlandais pour préserver son caractère bilingue.

Si vous avez des questions sur ce poème, n’hésitez pas à laisser un commentaire !


Be Here, Bí Thiar 

I stand the farthest west I have been in over a year,
up to my ankles in ocean, the deepest I can go
without soaking my clothes,
and stare farther west than I’ve ever been.

I listen for the whisper of home in the headwind,
wait for the thunder of hooves in the hissing foam, but I know.
I know there are no capaill in these waters–
this uisce Pacific rófhada, too far,
ró-chiúin, too quiet, I know.

So I stand with a fistful of promised land,
let Tír na nÓg sift through the sieve of my fingers
and find myself thinking of Oisín again,
aigéin, oceans away
and the capall that carried him west
to bí thiar in éineacht le Niamh Cinn-Óir.

I think of my great-great-great-grands
on the wild Atlantic shore:
the wind at their backs,
and their sacks full of geasa and famine,
and across the sea the lady of amber waves
is beckoning, beacon-hand high,
no choice left but to board the next boat going west,
from Cork to New York
and beyond,
to be here, where I am now.

But something,
something plucks the harp strings of the heart,
strikes a homesick note, unfiltered
and bewildering,
turns Oisín’s eye from fields of gold,
mine from the horizon and whispers
Téigh abhaile,
ní hé seo an baile,
go home.

And I wonder,
after 31 years of I’d love to go someday,
when the next flight leaves, will I catch it at last?
And when I land,
when I stand ar an gcósta thiar eile,
that other west coast,
farther east than I’ve ever been,
will it feel like coming home?
Will I bury my New Irish bones in the talamh,
the land of my grandads?

When my feet find the earth
and I age a hundred years for every one
I’ve been away–
brittle-boned and wither-skinned,
each nut-brown hair at last
the silver lining
I’ve been looking for–

what will I say?

What will I say to the saint
that sits at my bedside
waiting to take down my story?

What myth will I leave
in the time that I have,
of the time it has taken
to be here?

 

Être ici, soyez à l’ouest

Je me tiens le plus à l’ouest depuis plus d’un an,
jusqu’à mes chevilles dans la mer, le plus profond que je peux aller
sans tremper mes vêtements,
et je regarde fixement plus à l’ouest que je ne l’ai jamais été.

J’écoute le murmure de la maison dans le vent de face,
J’attends le tonnerre des sabots dans l’écume sifflante, mais je sais.
Je sais qu’il n’y a pas de chevaux dans ces eaux-
cette eau Pacifique rófhada, trop loin,
ró-chiúin, trop calme, je sais.

Alors je me tiens avec une poignée de terre promise,
je laisse Tír na nÓg passer au crible de mes doigts
et je me surprends à penser encore à Oisín,
aigéin, loin des oceans
et le cheval qui l’a porté à l’ouest
pour être à l’ouest avec Niamh Cinn-Óir.

Je pense à mes trois-fois-arrière-grands
sur la côte sauvage de l’Atlantique :
avec le vent dans le dos,
et leurs sacs pleins de malchance et de famine,
et à travers la mer la dame des vagues d’ambre
fait signe, phare haut.
N’ayant plus d’autre choix que de monter
sur le prochain bateau qui va ouest,
de Cork à New York
et après,
être ici, où je suis maintenant.

Mais quelque chose,
quelque chose pince les cordes de la harpe de mon cœur,
il sonne une note nostalgique, non filtrée
et déroutant,
il détourne l’œil d’Oisín des champs d’élysée,
mes yeux de l’horizon et il murmure
Téigh abhaile,
ní hé seo an baile,
rentrez chez soi.

Et je me demande,
après 31 ans de j’adorerais y aller un jour,
quand le prochain vol partira, l’attraperai-je enfin ?
Et quand j’atterris,
quand je me tiens ar an gcósta thiar eile,
cette autre côte ouest,
plus à l’est que je ne l’ai jamais été,
ce sera comme revenir chez moi ?
enterrerai-je mes os néo-irlandais dans le talamh,
la terre de mes grands-pères ?

Quand mes pieds trouvent la terre
et je prends de l’âge cent ans pour chacun
je suis parti-
quand j’ai les os cassants et la peau sèche,
quand chaque cheveu noisette est enfin
le bon côte
que j’ai cherché –

que dirai-je ?

Que dirai-je au saint
qui est reste à mon chevet
en attendant de noter mon histoire?

Quel mythe laisserai-je
dans le temps que j’ai,
du temps qu’il a fallu
être ici?

 

Bí anseo, Bí Thiar

Seasann mé níos mó thiar ná mar a bhí mé le breis agus bliain,
go dtí mo rúitíní san fharraige,
chomh domhain is féidir liom dul
gan mo chuid éadaigh a fhliuchadh,
agus táim ag stánadh níos faide siar ná mar a bhí mé riamh.

Éistim le haghaidh cogar an bhaile sa ghaoth,
táim ag fanacht le toirneach crúba i siosarnach na taoide, ach tá a fhios agam.
Tá a fhios agam nach bhfuil capaill sna huiscí seo-
tá an t-uisce seo den Aigéan Ciúin too far, rófhada,
too quiet, ró-chiúin, tá a fhios agam.

Mar sin seasaim le dorn de tír tairngire,
lig mé do Thír na nÓg criathrú trí chriathar mo mhéara
agus táim ag smaoineamh ar Oisín arís,
oceans, aigéin ar shiúl
agus an capall a thug siar é
a bheíth thiar in éineacht le Niamh Cinn-Óir.

Smaoiním ar mo sin-sin-sin-seantuismitheoirí
ar chladach an Atlantaigh fhiáin:
leis an ghaoth ar a ndroim,
agus a gcuid saic lán le geasa agus gorta,
agus trasna na farraige bean na dtonnta ómra,
tugann sí comhartha dóibh, lena rabhchán go hard,
níl aon rogha fágtha ach dul ar bord an chéad bháid eile ag dul siar,
ó Chorcaigh go Nua Eabhrac
agus ina dhiaidh sin,
a bheith anseo, áit a bhfuilim anois.

Ach rud éigin,
piocann rud éigin teaghráin chláirseach an chroí,
buaileann sé nóta de cumha, gan athrú
agus mearbhlach,
casann sé súil Oisín ó pháirceanna óir,
mo shúile ón fhíor na spéire, agus deir sé i gcogar
Go home,
this is not home,
téigh abhaile.

Agus níl a fhios agam an bhfuil
tar éis 31 bliana de ba bhreá liom dul lá éigin,
nuair a fhágfaidh an chéad eitilt eile, an mbeidh mé air?
Agus nuair a tháinig mé i dtír,
nuair a sheasfaidh mé on that other west coast,
ar an gcósta thiar eile, níos faide soir ná mar a bhí mé riamh,
an mbraitheann sé mar theacht abhaile?
An gcuirfidh mé mo chnámha Nua-Éireann in the ground,
an talamh mo sheanathair?

Nuair a bhuaileann mo chosa an talamh
agus aois mé céad bliain do gach aon
bhí mé ar shiúl-
nuair a bhíonn mo chnámha briosca agus mo chraiceann rocach,
nuair a bhíonn gach gruaig cnó-donn faoi dheireadh
an líneáil airgid
a bhí á lorg agam-

cad a déarfaidh mé?

Cad a déarfaidh mé leis an naomh
a shuíonn ag taobh mo leapa
ag fanacht le mo scéal a scríobh?

Cén miotas a fhágfaidh mé
san am atá agam,
den am a thóg sé
a bheith anseo?

-Mia Vance

Autre Extrait Caféiné

“Café de nadie” d’Arqueles Vela, traduit pour Rebecca Smith

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En el rincón de su gabinete, los dos parroquianos arrumbados sobre sí mismos, dejan pasar las horas. 

Dans le coin de sa cabine, les deux clients égocentriques passent le temps. 

In the corner of their booth, the two faithful customers, wrapped up in themselves, let the hours pass. 

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La puerta de golpe se abre de vez en cuando, empujada por la resaca de transeúntes.

Souvent mais de temps en temps, la porte ouvre, poussée pour les passants. 

Once in a while or all of a sudden, the door opens, propelled by the overhangs of drunken passersby. 

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Es la primera vez que Mabelina entra a este Café. 

C’est la première fois que Mabelina entre dans ce Café. 

This is the first time that Mabelina enters the Café. 

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Sus vivaces, sus perversátiles ojos, llenos de los holgorios de las tardes de verano, revolotean sobre los números de los gabinetes, buscando la cifra exacta, valuadora de sus ecuaciones sentimentales.

Ses yeux enjoués, polyvalents, et perverses, pleins des nuits festives d’été, clignent sur les cabines numérotées, recherchant l’exact code secret, connaisseuse de ses équations sentimentales.   

Her vivacious, no, her perversatile eyes, full of the raucousness of summer nights, flutter over the numbered booths, looking for the most precise cifer, connoisseur, as she is, of her sentimental equations. 

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17 25 9 6 10 7 13

17 25 9 6 10 7 13

17 25 9 6 10 7 13

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–Ocuparemos aquel que debe ser el más acogedor, el más íntimo, el más íntimo, el más escondido —dice él— señalando el 18.

<<Nous voulons la cabine qui est la plus confortable, la plus intime, la plus loin de la réalité>> l’homme dit, indiquent le nombre 18.

“Let’s choose the one that looks the coziest, the one that’s the most intimate, the most out of the way,” he says, pointing to number 18. 

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—No. Es un número insípido ése. 

<<Non, c’est un nombre insipide.>>

“No. That’s a nothing number.”

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—Entonces el 15. 

<<Donc le 15.>>

“Then 15.” 

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—Tampoco.

<<Ni 15>>

“That one, too.” 

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 — ¿El 13 que es el predilecto de los supersticiosos…? 

<<Est-ce que le 13 est superstitieux?>>

“Isn’t 13 a superstitious one…?”

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—Está demasiado escogido y, sobre todo, muy lleno de predicciones. Aquel que tiene un poco borroso el número. Así no lo sabremos nunca… 

<<C’est trop populaire et, surtout, très plein des sorts. Le nombre ne vient de ce monde. C’est impossible de savoir avec 13…>>

“It’s too popular, and, more important, too full of predictions. It’s a hazy number. You never know with 13…”

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—Aquél —dice ella— como queriéndose refugiar anticipadamente en su confidencialidad. 

<<Celle-là>> elle dit, comme si Mabelina veut se cacher dans sa confidentialité. 

“That one,” she says, as if she already wanted to be sheltered in its confidentiality.

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—Está ocupado.

<<Mais il y a quelqu’un là-bas.>> 

“But it’s taken.”

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 — ¿A esta hora? —pregunta Mabelina, sorprendida de que alguien haya tenido el mismo capricho. 

<<Mais il est si tard!>> demande Mabelina, étonnée qu’ il y a d’autre personne qui a partagé son même caprice. 

“At this hour?” asks Mabelina, surprised someone else shared this same whim.

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—Precisamente, a esta hora en que no viene nadie, es cuando lo apartan esos dos parroquianos. 

<<C’est exactement a cette heure quand personne vient quand ces deux clients fidèles arrivent.>>

“Exactly. It’s exactly at this hour, the hour when nobody comes, that these two do.”

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—Entonces volveremos más tarde. 

<<Donc, nous nous rendrons plus tard.>>

“Then we’ll just have to come back later.” 

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— ¿Por qué hemos de ocupar ése? 

<<Pourquoi faut-il occuper cette cabine là?>>

“Why do we have to sit just there?”

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Mabelina se queda un momento mirando hacia el gabinete

Mabelina reste un moment, regardant vers la cabine. 

Mabelina’s eyes settle for another moment on the booth. 

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El mesero, absorto, desconcertado, los ve alejarse. 

Le serveur, déconcerté, absorbé, les voit partir.

The waiter, absorbed, baffled, watches them walk away. 

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Al salir y trasponer los umbrales de la noche que va cayendo sobre la vagabundez de los transeúntes, con esa lentitud de los globos desinflados, se vuelven a ver, huraños, descompuestos, extrañados de caminar juntos, apoyando la reciprocidad de sus emociones y sus deseos frustrados, a lo largo de la avenida encrucijada de luces. 

Quittant le Café, les deux pénètrent le seuil de la nuit qui tombe sur les péchés des passants. Avec la lenteur d’un ballon mourant, ils se voient, timides, pas finis, faits étranges parce qu’ils ont marché ensemble, sans regardant, très longtemps. Ils se soutiennent avec la réciprocité de leurs émotions et leurs désirs frustrés, le long des avenues pleines des lumières croisées.  

As they left, the two trespass the threshold of the night, shrouding the digressions of the passersby. With the sluggishness of a balloon on its way to deflation, they turn to see each other again, timid, undone, made strange from having walked so long together. Arm in arm in the light-crossed streets, they support the reciprocity of their unstated desires.

Un Extrait Traduit de “Café de nadie” d’écrivain mexicain Arqueles Vela

“Café de nadie” (1926) de Arqueles Vela,

Traducciones de Rebecca Smith

“Café Personne” (1926) d’Arqueles Vela

Traductions de Rebecca Smith

“Cafe Nobody” (1926) by Arqueles Vela,

Translations by Rebecca Smith

La puerta del Café se abre hacia la avenida más tumultuosa de sol. Sin embargo, trasponiendo sus umbrales que están como en el último peldaño de la realidad, parece que se entra al “subway” de los ensueños, de las ideaciones. 

La porte du Café s’ouvre vers l’avenue la plus populaire, la plus ensoleillée. Cependant, traversant les seuils qui sont comme dans l’ultime échelon de la réalité, elle s’apparait descendre au “subway” des rêves, des imaginations. 

The door of the cafe opens out onto the most popular street, onto the most jarring light. However, trespassing the threshold as one would the last rungs of reality, she appears to descend into the subway of dreams, of ideations.

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Cualquier emoción, cualquier sentimiento, se estatiza y se parapeta en su ambiente de ciudad derruida y abandonada, de ciudad asolada por prehistóricas catástrofes de parroquianos incidentales y juerguistas.

N’importe qui émotion, n’importe qui sentiment se charge, s’enveloppe en son aura d’une ville abandonnée, une ville ravagée pour catastrophes préhistoriques des clients incidentellement fidèles, sensuels pour accident.  

Any emotion, any feeling charges itself, shrouds itself in her aura of a city abandoned, a city devastated by outdated catastrophes perpetrated by the incidentally faithful, the accidentally sensual. 

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Todo se esconde y se patina, en su atmósfera alquimista, de una irrealidad retrospectiva. Las mesas, las sillas, los clientes, están como bajo la neblina del tiempo, encapotados de silencio. 

Tout se cache et patine en su environment alchimique d’une réalité surréaliste de la rétrospective. Les tables, les chaises, les clients existent sous les nuages du temps, masqués du silence. 

Everything hides, elided in her alchemical atmosphere of retrospective unreality, as if all the tables, chairs, patrons are clouded by silence, cloaked by time’s fog. 

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La luz que dilucida la actitud y la indolencia de las cosas surge de los sótanos, del subsuelo de las obscuridades y va levantando las perspectivas, lentamente, con una pesadez de pupilas al amanecer. 

La lumière qui illumine l’attitude et l’insolence de tout court du sous-sol, cette terre des obscurités qui parle de chaque perspective lentement avec le poids des yeux du matin. 

The light that illuminates the attitude and indolence of it all surges from the cellar, that subsoil of obscurities, bringing up each perspective slowly with the heaviness of lids at dawn. 

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En sus gabinetes hay un consuetudinario ruido de crepúsculo o de alba… 

Dans ses cabines, il y a le bruit habituel du crépuscule ou d’aube. 

In her booths there’s the customary dull roar of dusk or of dawn…

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Todo está en un perezoso desperezamiento. Las sillas vuelven a su posición ingenua, tal si no hubiese pasado nada, reconstruyendo su impasibilidad y renovando su gran abrazo embaucador. 

Tout existe dans un désespoir fainéant. Les chaises rendent à sa position naïve, comme si rien s’aurait présenté, reconstruisant son impassibilité et rénovant sa grande étreinte mentant.  

Everything here exists in a lazy hopelessment . The chairs, returned to their most innocent positions as if nothing at all had happened, reconstruct her impassivity, renovating her great and fraudulent embrace.

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Los visillos de las ventanas se desprenden de las ensoñaciones que les ha hecho vivir el hipnotismo de la noche, y los pensamientos que no se exteriorizarán nunca, caen de los voltaicos.

Les rideaux nettoient les rêves que l’hypnotisme a permis de vivre, et les idées qui ne deviennent jamais publiques tombent des lumières. 

The window dressings shake off the day’s dreams that the night’s hypnotism let live, and the thoughts that will never go public fall from the now-lit bulbs. 

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Sus dos parroquianos entran siempre juntos. No se sabe quién entra primero. Van vestidos igualmente de diferente elegancia. Caminan con un gesto de olvido, con la seguridad de que no saldrán jamás de ese laberinto de miradas femeninas, en las que se reflejan como en una galería de espejos. 

Ses deux clients fidèles entrent toujours ensemble. Il n’est pas su qui entre premièrement. Ils s’habillent également de styles différents. Ils marchent avec un geste de temps perdu, avec la sécurité duquel ils ne quittent jamais ce labyrinthe du regard féminin, dans lequel les clients sont réfléchis comme dans une pièce de glaces.  

Her two faithful customers enter, always together. It’s impossible to determine which of the two enters first, dressed equally as they are in different styles. They walk with an absent-minded air, with the confidence of those who will never escape the labyrinths of the female gaze in which they reflect themselves as if in a hall of mirrors. 

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En su gabinete, se guarecen, el uno en el otro, de la lluvia de las remembranzas… 

Dans sa cabine, ils sont protégés. Ils prennent refuge ensemble, l’un dans l’autre, des inondations de la mémoire… 

In their booth they are protected. They shelter themselves, each other, from the deluge of things passed…

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Sin moverse de su rincón van recorriendo los diversos planos psicológicos del Café, ascendidos por el vaho de los recuerdos, enervados de no haber podido fumarse antes sus emociones. 

Sans mover de son coin, ils promènent les plaines psychologiques du Café, fait pour les nuages du mémoire, exaspérés parce qu’ils n’auraient pu fumé ses émotions. 

Without leaving their corner, the two explore the diverse psychological plains of the Café brought in by the mists of memory, exasperated at not having smoked their emotions away. 

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Han llamado, 5, 6, 7, 8 veces al mesero. Un mesero hipotético, innombrable, que cada día es más extraño. Que cada día viene de más lejos, disfrazado del verdadero mesero, políglota, acaso, para no servir sino a estos dos únicos parroquianos que sostienen el establecimiento con no pedir nada. Los demás no se adaptan a su ambiente eterizado de sugerencias arácnidas, desechadoras de cualquier frase importuna de los que franquean su misterio, desconfiados y se alejan temerosos de haber transpuesto la puerta secreta de la vida.

Ils appellent le serveur 5,6,7,8 fois. Un serveur hypothétique, sans nom, chaque jour plus étrange(r). Un serveur qui, chaque jour, vient de plus en plus loin. Il porte le costume du vrai serveur. Polyglotte, peut-être, pour éviter de servir personne excepté les deux clients qui soutiennent le Café en demandant rien. Les autres clients ne s’adaptent pas à son ambiance d’éther avec ses suggestions d’araignées. Ils défont toutes les phrases malchanceuses qui se reprochent le mystère. 

They’ve called the waiter 5, 6, 7, 8 times. A hypothetical waiter, unnameable, every day, stranger. A waiter who every day comes from further and further away. He is disguised as the real waiter. Multilingual, perhaps, in order not to serve anyone but the two faithful customers who sustain the place by not asking for anything. The rest do not adapt themselves to the ether of her arachnidian truths. They deny whatever inopportune phrases that might approach the mystery. Distrustful, the other customers distance themselves frightfully from having transcended the secret doors of life.

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En las encrucijadas cuelgan de las telarañas de silencio, palabras y risas que no ha sacudido todavía el plumero de las nuevas charlas. 

Le carrefour suspend les toiles silencieuses d’araignée, avec les mots et les rires que le plumeau des nouvelles conversations n’a pas encore tués. 

The crossroads suspend the spiders’ webs of silence, words, and laughter, those not yet dusted out by the morning’s chatter. 

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De cuando en cuando llega, desde el otro piso ideológico, una ahogada carcajada femenina que, como el JAZZ-BAND, quiebra en los parroquianos las copas y los vasos de su restaurant sentimental.

Parfois, d’autre étage idéologique, un bruit feminin en désordre qui, comme un JAZZ-BAND, casse pour les deux clients les verres et les tasses de son restaurant sentimental. 

Every so often, from another story altogether, a stifled female cackle leaks in, one that, like a jazz-band, shatters in the faithful the glasses of their sentimental restaurant. 

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Ellos sonríen. Sacan de su bolsillo una tabaquera de ideas y encienden simultáneamente, sincrónicamente, sus acostumbrados cigarrillos engargolados de sentimentalidad o rebeldía y se aletargan sobre la “chaise-longue” de sus remembranzas.

Ils sourirent. Ils prennent un tabatière d’idées de leurs poches. Ils allument, à la fois, leurs cigarettes de sentimentalité ou rebellion. Les deux clients se détendent sur la chaise-longue de leurs memoirs. 

They smile. They take from their pockets a snuff box of ideas and, simultaneously, synchronously, they light their cigarettes, customarily laced with sentimentality or rebellion, and laze about the chaise lounge of their recollections.

 

Transcription et traduction de “L’amour Joue Au Violon” par Jeanette

Bonjour à tous! 

Pour le blog de cette semaine, j’ai voulu me tester. La musique est une partie très importante de ma vie et elle fait partie de ma vie quotidienne. J’écoute toute la musique et j’apprécie vraiment l’art, la culture, et la technicité de la musique. Depuis que j’ai commencé à apprendre le français, j’écoute beaucoup de musique française. Je l’ai tellement écouté que j’ai commencé à le comprendre! Il y a une chanson dont je connais presque tous les mots, alors j’ai voulu essayer de la traduire.

La chanson que je vais transcrire et traduire est “L’amour Joue Au Violon” par Jeanette. Vous devriez écouter pendant que vous lisez les paroles; j’ai trouvé que c’est peut être utile pour apprendre la langue, et la chanson est bonne aussi!

Cliquez ici pour un lien pour la chanson (:

 

Les paroles, transcrites en français:

J’avais envie de t’inviter

Que c’est joli le soleil de nuit

Son tamisé

Dis, c’est tellement mieux

Ne plus penser

Fermer les yeux

Et puis danser

Dis, c’est pas vrai

Dis, pince-moi

Dis, c’est comme si je n’avais jamais dansé avant toi

La nuit parfois à des idées

Tu, où est ta divinité ?

Dis, nous dansons

Dis, nous rêvons

Dis, et l’amour joue du violon

J’avais raison de t’inviter

On allait pas passer la saison à hésiter

Quand un garçon ne l’ose pas

Les filles font comme dit la chanson

Le premier pas

Dis, qu’est-ce qu’on est bien

Qu’est-ce qu’il fait beau ?

Qu’est-ce qu’on va voir ?

Peut-être trop

Dis, c’est pas vrai

Dis, tu es là

C’est comme si je n’avais jamais aimé avant toi

La nuit parfois à des idées

Et toi et moi on peut l’aider

Dis, nous dansons

Dis, nous rêvons

Dis, et l’amour joue du violon

J’avais envie de t’inviter

Que c’est joli le soleil de nuit

Son tamisé

J’avais envie que nous dansions

J’avais envie d’écouter l’amour jouer du violon

 

Les paroles traduites en anglais:

I wanted to invite you

How pretty is the night sun

It sifted

Say, it is so much better

No longer think

Close eyes

And then dance

Say, it is not true

Say, pinch me

Say, it is like I never danced before you

The night sometimes has ideas

You, where is your divinity?

Say, we dance

Say, we are dreaming

Say, and love plays the violin

I was right to invite you

We were not going to spend the season hesitating

When a boy does not dare

The girls do as the song says

The first step

Say, what are we good

What is the weather like?

What are we going to see?

Maybe too much

Say, it is not true

Say you are there

It is like I never loved before you

The night sometimes has ideas

And you and I can help it

Say we dance

Say, we are dreaming

Say, and love plays the violin

I wanted to invite you

How pretty the night sun is

It sifted

I wanted us to dance

I wanted to listen to love play the violin

 

Je pense que c’est un exercice très utile à faire tout en apprenant une langue. Je recommanderais d’essayer cette technique; après avoir transcrit et traduit la chanson, je comprends mieux la chanson. Je dois maintenant transcrire et traduire le reste de ma playlist en français!

 

Vocabulaire:

la technicité – technicality

cliquer – to click

les paroles – lyrics

le soleil – the sun

oser – to dare

tamisé – sifted

violon – violin

 

Des poèmes de Maya Angelou

La Famille d’Humain – Maya Angelou

Je comprends les différences évidentes 

dans la famille humaine. 

Certaines personnes sont sérieuses, 

d’autres personnes préfèrent la comédie. 

Certaines dissent vivre leur vie

avec profondeur,

et d’autres disent qu’ils vivent

 la réalité vraie. 

La différence de nos couleurs

peut embrouiller, stupéfier, enchanter 

marron, rose, beige, violet, brun clair, bleu, et blanc. 

Je navigue sur les sept océans

et j’ai m’arrête dans tous pays, 

J’ai vu les merveilles du monde

pas encore un homme ordinaire. 

Je connais dix milles femmes

qui s’appellent Jane et Mary Jane, 

mais pas deux

d’entre elles étaient les mêmes

Les jumeaux sont différents

bien que leurs caractéristiques correspondent,

 et les amants pensent les idées différentes

quand ils dorment à côté de l’autre. 

Nous aimons et perdons en Chine, 

nous pleurons sur la terre d’Angleterre.

et nous rirons et nous gémissons en Guinée,

Et nous prospérons sur les rivages d’Espagne.

Nous cherchons la réussite en Finlande, 

Naissons et mourons au Maine. 

Dans des petites manières nous sommes différents, 

De grandes manières nous sommes les mêmes. 

Je note les différences évidentes 

Entre chaque espèce et type,

Mais nous sommes plus similaires, mes amis, 

Que nous sommes différents.   

Nous sommes plus similaire, mes amis, 

Que nous sommes différents.   

Nous sommes plus similaire, mes amis, 

Que nous sommes différents.   

 

En Anglais: Human Family

I note the obvious differences

in the human family.

Some of us are serious,

some thrive on comedy.

Some declare their lives are lived

as true profundity,

and others claim they really live

the real reality.

The variety of our skin tones

can confuse, bemuse, delight,

brown and pink and beige and purple, tan and blue and white.

I’ve sailed upon the seven seas

and stopped in every land,

I’ve seen the wonders of the world

not yet one common man.

I know ten thousand women

called Jane and Mary Jane,

but I’ve not seen any two

who really were the same.

Mirror twins are different

although their features jibe,

and lovers think quite different thoughts

while lying side by side.

We love and lose in China,

we weep on England’s moors,

and laugh and moan in Guinea,

and thrive on Spanish shores.

We seek success in Finland,

are born and die in Maine.

In minor ways we differ,

in major we’re the same.

I note the obvious differences

between each sort and type,

but we are more alike, my friends,

than we are unalike.

We are more alike, my friends,

than we are unalike.

We are more alike, my friends,

than we are unalike.

 

Seul – Maya Angelou

Allongant, pensant

Hier soir

Comment trouver l’esprit une maison

Où l’eau n’a pas soif

Et pain n’est pas de pierre

J’ai pensé à une chose

je ne crois pas avoir tort

Mais personne, 

Ne peut exister ici seul. 

Seul, tout seul

Personne, mais personne

Ne peut exister ici seul. 

Il y a des millionnaires 

Avec de l’argent qu’ils ne peuvent pas utiliser

Leurs femmes courent comme banshees 

Leurs enfants chantent le blues 

Ils vont chez des médecins chers

Pour aider leurs cœurs de pierre. 

Mais personne

Non, personne

Ne peut exister ici seul.

Seul, tout seul

Personne, mais personne 

Ne peut exister ici seul.

Maintenant si tu écoutes bien

Je vais te dire la chose que je connais

Des nuages mauvais s’amassent

Le vent va souffler 

L’espèce d’homme est souffrant

Et je peux entendre du gémissement 

Parce que personne

Que personne,

Mais personne

Ne peut exister ici seul.

Seul, tout seul

Personne mais personne 

Ne peut exister ici seul.

 

En Anglais: Alone 

Lying, thinking

Last night

How to find my soul a home

Where water is not thirsty

And bread loaf is not stone

I came up with one thing

And I don’t believe I’m wrong

That nobody,

But nobody

Can make it out here alone.

Alone, all alone

Nobody, but nobody

Can make it out here alone.

There are some millionaires

With money they can’t use

Their wives run round like banshees

Their children sing the blues

They’ve got expensive doctors

To cure their hearts of stone.

But nobody

No, nobody

Can make it out here alone.

Alone, all alone

Nobody, but nobody

Can make it out here alone.

Now if you listen closely

I’ll tell you what I know

Storm clouds are gathering

The wind is gonna blow

The race of man is suffering

And I can hear the moan,

‘Cause nobody,

But nobody

Can make it out here alone.

Alone, all alone

Nobody, but nobody

Can make it out here alone.

 

Vocabulary  

Obvious- évidentes

profundity – profondeur 

Confuse- embrouiller

Bemuse- stupéfier

Tan- brun clair 

Wonders – merveilles

Jibe- correspondent 

Laugh- rire 

Moan- Gémir

Thrive- prospérer

Land – la terre. 

Success- réussite 

Sort- espèce

Lying – Allonger

stone – pierre

Heart – cœur

Cloud- nuage 

Gather – ramasser 

Blow- souffler 

Moan – gemissement